Infolettre du 16 octobre 2021

Bonjour à tous,

Espérant que vous avez tous passé un bon été, il me fait plaisir de faire le point sur les événements des derniers mois.

Tel qu’évoqué lors de ma dernière communication aux membres, nous avons transmis une offre à M. Murray Edwards de RCR, au début juin, dans le but d’entamer des discussions sur l’avenir de la montagne. Cette ouverture de la part des AdMSA est à ce jour restée sans réponse.

Entre-temps, nos informations sont à l’effet que RCR a préparé un plan de développement (qu’il avait promis publiquement au printemps dernier). Les détails tardent à venir mais on se souviendra que divers projets d’investissements majeurs ont été déposés par RCR au fil des ans (2003, 2008 et 2011), souvent en échange de concessions de la part des gouvernements de l’époque, et que ces plans n’ont jamais été réalisés.

Nous suivons de près les démarches du Québec concernant le Secteur Est du Mont-Sainte-Anne. On se rappellera que le 20 avril dernier, le Gouvernement a annoncé à RCR, par voie de communiqué, qu’il entamait “ dès maintenant des procédures juridiques visant à reprendre temporairement la propriété des terrains du pourtour de la montagne qui n’ont pas été acquis. Ces terrains servent notamment aux activités de ski de fond, de vélo de montagne et de camping. ” L’objectif de l’État est donc de mettre un terme dès maintenant à l’entente de gestion du secteur Est, c’est-à-dire bien avant son échéance prévue en 2029. Les AdMSA ont applaudi ce geste du Gouvernement puisqu’il envoie un signal clair à RCR à l’effet que la situation de non investissement est inacceptable et que le bris de confiance est irrémédiable. À l’issue du litige juridique -occasionné par la contestation entamée par RCR, ceci viendra mettre un terme à la gestion du Secteur Est par RCR. Bien qu’il soit impossible de savoir quand cette avancée sera complétée, un groupe de personnes issues de la communauté est déjà prêt à prendre le relai de façon structurée et dynamique, par le biais d’un OBNL qui inclura les élus locaux, les clubs de ski de fond, vélo, randonnée, etc.

Pour la montagne de ski, les récentes communications de RCR démontrent clairement qu’au chapitre des infrastructures, l’entreprise ne fait que du rattrapage. Selon les informations transmises aux abonnés, il semblerait qu’environ 3 millions aient été investis au cours de l’été, notamment pour les télécabines et des travaux liés aux équipements d’enneigement, et force est de constater que la gestion de la gondole demeure nébuleuse. Pour les usagers, l’entretien et la sécurité des infrastructures continuent d’être des enjeux majeurs. Bref, l’entente de gestion 1994-2093, biaisée en faveur de RCR, permet depuis le début à l’entreprise d’agir sans ambition de développement, et aucun changement de comportement corporatif n’est en vue.

Nous ne baissons pas les bras, loin de là! Au cours des prochains mois, la mobilisation soutenue sera plus importante que jamais. Ensemble, il faut réitérer les enjeux entourant le fait que RCR maintient son approche marquée par l’absence d’investissement significatif, et le fait que l’entreprise refuse de discuter d’avenir avec les AdMSA. Surtout, il faut souligner pourquoi il est essentiel que le Québec retienne tout financement public tant et aussi longtemps qu’un ambitieux plan de développement ne sera pas mis en œuvre, par un organisme qui prend des engagements d’investissements majeurs dans un calendrier serré, et qui est responsable, transparent et à l’écoute des attentes de la communauté. Selon nous, il est impératif que les divers paliers de gouvernement n’accordent plus aucun appui financier ou sursis à RCR; il en va de la réussite de la transformation tant souhaitée par les acteurs locaux.

Nous profiterons également des prochains mois pour reprendre des éléments du plan de revitalisation que les AdMSA ont fait produire par des experts au printemps dernier, afin de susciter des échanges au sein de la communauté. Les dirigeants de RCR doivent comprendre que ni les adeptes du MSA ni les acteurs locaux ne se contenteront de petits investissements à la marge, ni actuellement ni dans le futur. Il faut refaire du Mont-Sainte-Anne une destination de choix, sécuritaire, et le temps presse.

N’hésitez pas à partager votre point de vue avec votre entourage et à nous faire part de vos commentaires.

Yvon Charest, Président

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